Point annuel sur la chasse du grand gibier

Les présidents de chasse en réunion

Chaque début d’année, les présidents de chasse de la « Plaine de Roanne » sont réunis par la Fédération des chasseurs de la Loire afin de faire le point sur la chasse au grand gibier.

Cette rencontre avait lieu vendredi 6 février à 19 h à la salle municipale de Saint-Romain-la-Motte. Durant cette réunion, Julien Hureau, technicien de la Fédération a présenté aux participants les indicateurs de populations de chevreuils, plus précisément comptages et réalisation du plan de chasse ainsi que des sangliers (tableau de chasse et bilan dégâts). Il a défini avec eux les objectifs concernant ces espèces sur le secteur pour la saison de chasse à venir, les futures attributions chevreuils en particuliers. Ce bilan et ces nouveaux objectifs seront ensuite transmis à la Commission Départementale de Chasse et de Faune Sauvage. Enfin cette année un rappel a été fait sur les règles en matière de sécurité pour la chasse en battue, la signalisation des battues par la pose de panneaux et l’analyse des angles de tir.

GROUPEMENT D'INTERET CYNEGETIQUE

 

Notre commune est formée de chasses particulières. Les chasseurs pratiquent leur sport sur leurs terres ou sur des terrains en location. Cette organisation ne permet que des contacts très rares, d'où un manque de communication évident.

 

L’association en G.I.C depuis 1985 a très largement participé au rapprochement des chasseurs. Le G.I.C a permis des rencontres, des échanges réguliers : l'esprit a changé.

 

La gestion des espèces chassables, la régulation des prédateurs n'est efficace que sur des territoires aussi grands que possible. Notre commune avec ses 2500 ha de superficie permet de gérer avec succès des espèces telles que la perdrix et le lièvre.
Les populations varient d'une année à l'autre en fonction de la reproduction. Le G.I.C procède à des comptages périodiques afin de déterminer le niveau de prélèvement maximum possible pour atteindre un peuplement voisin de la capacité d'accueil du territoire. 

 

Les comptages et observations sont menés avec plusieurs techniques suivant les espèces.

 

Pour la perdrix, le territoire est découpé en 11 secteurs avec un responsable par secteur. Chaque responsable collecte des observations auprès des habitants de la zone concernée, surtout des agriculteurs. Au printemps, un comptage des couples a lieu. A la fin de l'été, en août, c'est un comptage des compagnies qui est effectué. Ces informations permettent d'avoir une idée très précise de la population de perdreaux de la commune. Munis de ces éléments, nous calculons le prélèvement en tenant compte des pertes hivernales et, si la population est d'un niveau insuffisant, le tir de l'espèce est interdit.

Pour le lièvre, une autre technique est utilisée. Un circuit a été établi pour réaliser des comptages de nuit. Dans un véhicule à toit ouvrant 4 personnes prennent place : 1 chauffeur, 1 secrétaire, 2 observateurs, munis de projecteurs puissants scrutant les abords du circuit. Le secrétaire note toutes les observations. Cette opération de comptage a lieu deux nuits consécutives car les résultats peuvent varier considérablement suivant les conditions atmosphériques. La moyenne des observations des deux nuits est retenue et entrera dans une base de données permettant de suivre l'évolution de la population de lièvres d'année en année.


Un deuxième critère permet de fixer aussi le niveau de prélèvement : il s'agit des résultats de l'étude des pattes de lièvre au retour des bracelets. L’observation des pattes avant indique si la bête est jeune ou adulte. Le taux de jeunes par rapport aux adultes est une information très importante pour la gestion.

 

Nous avons parlé de bracelets, le G.I.C attribue un nombre de bracelets en fonction de la surface du territoire et du niveau de prélèvement fixé pour le lièvre, et, un bracelet par adhérent pour le perdreau.

Les populations de perdrix et de lièvres sont très affectées par les prédateurs que sont le renard, la fouine, la martre... Notre commune est très giboyeuse (le nombre de lièvres recensés est supérieur au total de ceux recensés dans les communes limitrophes). Cette abondance attire les prédateurs qui, eux-mêmes, n'ont plus de prédateurs. Ils effectuent un prélèvement important tant sur le gibier que sur la volaille de nos poulaillers ; une régulation est indispensable pour maintenir un équilibre.

Bien sûr, il est hors de question d'éliminer totalement ces prédateurs car ils ont un rôle prépondérant dans le maintien de l'état sanitaire des cheptels, car les renards, les fouines se nourrissent d'abord d'animaux déficients ou malades (ils sont plus faciles à attraper !) avant de chasser le gibier en bonne santé.

 

 

A TITRE D'EXEMPLE, POUR LA SAISON 1997-1998
51 renards - 240 corneilles - 9 fouines - 6 blaireaux
2 martres - 9 ragondins - 4 putois
ont été prélevés sur la population des prédateurs.

 

 

Toutes ces démarches peuvent paraître contraignantes mais la chasse moderne ne peut être envisagée sans une excellente gestion des espèces.
Certains chasseurs dits "viandards" ne comprennent pas cette nécessité, heureusement, ils sont de moins en moins nombreux.
Que penseraient nos enfants, nos petits enfants si nous leur laissions un territoire vidé de sa faune ?