Quelques dates

 

C'est à partir de 1439 que sont cités les premiers cours des vins de la Côte Roannaise et leur vente sur Paris est évoquée dès le Moyen-Âge.

 

En 1673, une vive impulsion fut donnée au commerce roannais en général et en particulier au commerce des vins, par l'établissement sur la Loire d'un service de "voitures et coches d'eau". Ce service créé par privilège royal, était concédé à plusieurs grands seigneurs au premier rang desquels François d'Aubusson de la Feuillade, duc du Roannais a permis ainsi le transport des produits entre la Côte Roannaise et la capitale.
Connue sous le nom de vins d'Arnaison, la cueillette des grappes se faisait sur plus de "quarante paroisses" différentes. On leur reconnaissait "du fruité, de la légèreté, de la fraîcheur et de la souplesse".

 

Parmi eux, les vins "de la plaine" (en opposition à ceux de la côte, Renaison, St André d'Apchon, Ambierle, St Haon le Châtel…) semblaient de qualité plus inégale  : "les vins de St Romain la Motte sont la plupart, rouges, d'une substance assez grosse et terrestre ; ils profitent aux gens de travail et à ceux qui ont les conduits trop ouverts et qui sont sujets de suer à tous moments" (d'après l'Essai de statistique sur le département de la Loire par Jean Duplessy, édité en 1818).

 

Sous la révolution, 40 à 50000 pièces de vin de 2hl étaient expédiées à Paris (1790) et il se vendait à Renaison plus de 1200 pièces de vin.

 

1806 : La surface du vignoble était de 102 hectares selon la statistique officielle de 1806 pour le département de la Loire.

 

L'arrivée des maladies cryptogamiques (le phylloxéra dès 1874), l'exode rural, l'économie fluctuante, les guerres, l'évolution des transports, la concurrence, ont fortement modifié le paysage vinicole de notre région.

 

XIX° siècle
Une régression due au phylloxera, à de mauvaises récoltes, et le dépeuplement des campagnes marque le dernier quart du XIX°.

 

Fin du XIX°, un nouveau cépage noir, est apparu : le GAMAY. Il a une maturité de première époque hâtive, donnant suivant les terroirs, des vins ayant généralement du corps et de la couleur.
Ce cépagne s'adapta bien aux terrains de St Romain.
L.ROUGIER écrit en 1889 dans "Les vignobles et les vins de la Loire" :
"Le Gamay de St Romain jouit d'une grande réputation qui, du reste, est très méritée. La localité a donné son nom à cette variété car elle a des terrains plus riches que ceux de beaucoup de communes avoisinantes.
C'est sans doute à ce milieu plus favorable qu'il faut attribuer la supériorité des Gamays qui y sont cultivés. Ceux ci, transportés dans des terrains plus pauvres, sont certainement supérieurs aux Gamays du pays, mais au bout de quelques générations, ils s'abatardissent.
Aussi les viticulteurs des environs vont-ils chercher à Saint-Romain toutes les boutures dont ils ont besoin."

 

C'est pourquoi toute la Côte Roannaise s'approvisionnait en CHAPONS (sarments ou jeunes plants) cultivés sur le territoire de Saint-Romain-la-Motte, car les viticulteurs prirent l'habitude de choisir pour porte greffe ce Gamay, cultivé sur la commune dont le sol "fort" (argileux) assurait une meilleure reprise du "greffon".
 
23 et 30 mars 1899, dans le journal de Roanne on peut lire :
"Dans ces dernières années, c'est le Gamay de Saint-Romain qui, dans la Loire, a été le plus réputé".

 

2002, l'obtention de l'AOC récompensant un effort soutenu des viticulteurs a donné une nouvelle image de marque ces dernières années.

Evolution des surfaces de vignes sur Saint Romain-la-Motte :
1829.....112 hectares
1914.....133 hectares
1933.....73 hectares
1957.....48 hectares de 215 parcelles et 120 viticulteurs
2002.....105 ares de 3 parcelles et 3 viticulteurs (MM. Brat ; Decorey ; Pommier)