HISTOIRE DES CIMETIERES DE ST-ROMAIN

 

Un texte de 1277 nous apprend qu'un marché se tient dans le cimetière de ST-ROMAIN.
Il s'agit d'un litige sur les droits de Leyde, taxe que le seigneur prélevait sur les ventes,
consistant généralement à récupérer les langues de porcs.
C'est d'ailleurs le seul marché rural qui soit attesté au 13ème siècle dans la région.

 

Un autre cimetière, ... celui de Mareuil, existait à l'époque burgondo-franque.
Des sarcophages de pierre y furent découverts au 19ème siècle.
Vous pouvez en voir un au cimetière.

Le premier texte des archives communales conservées traite en 1808 de la réparation du mur de clôture du cimetière, côté Nord et couchant. On précise qu'il convient d'y établir un mur à pierre et à chaux, car la terre n'est pas propice au pisé et d'y faire une couverture de tuiles creuses. En 1819, c'est une autre partie du mur qui s'est écroulée, laissant "libre passage aux animaux qui tout récemment avaient presque déterré un corps". Comme dans chaque village jadis, ce cimetière était situé au-devant de l'église. Il s'étendait sur 1 107 m2, soit 41 m de long sur 27 m de large, est-il précisé dans le registre des délibérations en 1859.

Puis PASTEUR inventa les microbes ! On pensa en Haut-lieu qu'un cimetière en plein bourg pouvait exhaler des miasmes délétères. En 1883, le rapport d'un médecin du Conseil de l'Hygiène décida de son transfert. Aussi la proposition de Mlle DUCOING arriva-t-elle à point nommé. Elle laissait sa vigne de 30 ares contre 500 F, un concession perpétuelle et la promesse d'un mausolée à la mémoire de l'abbé GRANJON. Ce sera la grande croix centrale inaugurée en 1891 et toilettée récemment. Par les archives paroissiales, on sait que la bénédiction du lieu fut faite en octobre 1887 et que la première inhumation fut celle d'Antoinette CHERVIE épouse DARMET.

En 1894, le Conseil demande en préfecture la suppression de l'ancien cimetière " dont les exhumations sont à peu près terminées ". " A peu près ", elles le restèrent sans doute, puisqu'au printemps 1963, lors du creusement des tranchées pour l'adduction d'eau, on se souvient que fémurs et tibias ornaient curieusement les talus. Il y a aussi des caves où il vaut mieux ne pas trop creuser... Car si l'on propose en 1894 que l'emplacement sera une place publique " où aucune fouille ne sera faite " (1), on décide quatre ans plus tard d'en vendre une partie pour la construction. Après quelques hésitations sur des problèmes d'alignements on veut " préserver l'importance des foires qui pourront avoir lieu ", la vente est passée en 1900. Les acquéreurs sont les familles DUFFAUD, PEGON, PEYLET et RAQUIN. Se construiront les maisons qui font face au presbytère.


(1) Les murs seront rasés et les matériaux de démolition transportés sur les chemins ruraux. Le préfet, dans sa réponse, précisait, pour une nouvelle affectation du 1er lieu, l'interdiction d'y faire des fouilles avant dix ans révolus.

 

Le cimetière actuel a été agrandi par l'acquisition d'une parcelle contiguë en 1973.